Le développement de l’activité minière dans la région du Nord-Pas-de-Calais a été associé à l’édification massive de logements pour les mineurs et leurs familles, prenant la forme de corons ou de cités ouvrières, où chaque famille pouvait disposer d’une habitation individuelle. On édifia ainsi en briques, matériau de construction par excellence dans le Nord de la France de nombreuses maisons identiques, formant des ensembles homogènes, à proximité du lieu de travail des mineurs. Ces maisons, d’architecture simple, étaient toutes mitoyennes, dans le cas des corons, individuelles ou groupées par deux dans le cas des cités ouvrières.
Privés de leur raison d’être par la fermeture des mines, ces ensembles constituent un héritage problématique pour le Nord-Pas-de-Calais : ce sont à la fois des éléments architecturaux désormais caractéristiques, par leur abondance, de la région et la marque, au même titre que les terrils, d’une grande histoire minière. Mais ces logements, tels qu’hérités, ne présentent pas le niveau de confort attendu d’une habitation contemporaine : la plupart du temps, rien n’a été prévu pour les sanitaires, par exemple.