!!! Attention !!!
Année universitaire 2022-2023
Veuillez vous préinscrire à ce cours auprès de M. Pierre-Louis Six
ainsi que sur le formulaire accessible ici :
https://framaforms.org/preinscription-geographie-et-territoires-1662042496
Séminaire Histoire de la dissuasion nucléaire
Enseignant : Dominique Mongin
Le système de pré-inscription est toujours en place pour ce cours, de même que pour tous les cours du Département Géographie et Territoires.
Ce cours proposé par le Centre interdisciplinaire d’études sur le nucléaire et la stratégie (CIENS) est animé par Dominique Mongin (CIENS, INALCO).
Il compte pour la mineure géopolitique et diplomatie. Il est commun au Master 2 « Relations internationales » de l’INALCO, au Master ENS/Paris 1 Géopolitique et au Master PSL Peace Studies.
Contact : ciens@ens.fr ; pierre-louis.six@ens.psl.eu (post-doctorant au CIENS).
sept-2022 |
20, 27 |
oct-2022 |
04, 11, 18, 25 |
nov-2022 |
08, 15, 22, 29 |
déc-2022 |
13 |
Validation de 6 crédits ECTS[1].
Comment les découvertes initiales dans le domaine de l’énergie atomique ont-elles pu se concrétiser des décennies plus tard par des armements d’une puissance inconnue jusque-là ? Comment est-on passé d’une arme « super-conventionnelle » à une arme « politique », dont l’objectif est d’inhiber un agresseur potentiel de passer à l’acte, de le « dissuader » ? L’objectif de la dissuasion nucléaire aurait-il pu être atteint s’il n’avait pas été démontré au préalable les dégâts inacceptables que l’arme nouvelle est susceptible de provoquer ? Idem s’il n’avait pas été prouvé que ces armements fonctionnent et donc qu’ils sont opérationnels, c’est-à-dire « prêts à l’emploi », en dernier recours et en riposte à une première frappe ? Peut-on parler d’arme de « non-emploi » ou est-ce un contresens ? Que recouvrent les notions d’« autonomie stratégique » et de puissances nucléaires « secondaires » ? Quels ont été les défis posés par la dissémination des armes nucléaires dans le monde et par le régime de non-prolifération ? Quid de la réalité du désarmement nucléaire ? Peut-on dresser une typologie des « crises nucléaires » ? La dissuasion nucléaire a-t-elle été opérante pendant la Guerre froide et quelle est son utilité depuis ? Comment écrit-on cette histoire ? Comment la représente-t-on dans le champ culturel ?
Autant de questions qui seront abordées dans ce cours.
L’objectif de celui-ci est de mettre en perspective l’histoire de la dissuasion nucléaire sur le plan des relations internationales, des origines à nos jours. Cela impliquera de dater et définir le concept de « dissuasion » et d’étudier son apport aux politiques de défense et de sécurité depuis maintenant plus de sept décennies. Pour ce faire, ce cours s’efforcera de mettre en exergue la révolution scientifique, technologique - mais surtout stratégique et politique - induite par le développement des applications militaires de l’énergie atomique. La dimension didactique de ce cours se manifestera en suivant un découpage à la fois chronologique et thématique, en mettant en exergue les faits et les principaux acteurs, et en faisant état des recherches historiques les plus récentes.
Dominique Mongin est docteur en histoire (Université de Paris I Panthéon-Sorbonne) ; sa thèse, soutenue en 1991 sous la direction du Professeur Maurice Vaïsse, était intitulée : « La genèse de l’armement nucléaire français (1945-1958) », c’était la 1ère thèse d’histoire sur le sujet en France. Il a travaillé successivement au Ministère de la Défense (Cabinet du Ministre, Centre des hautes études de l’armement), à l’Autorité de régulation des télécommunications, ainsi qu’au sein du service du Premier Ministre en charge des questions de défense et de sécurité nationale (SGDSN), avant de devenir rapporteur à la Commission du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2008. Depuis plusieurs années, il enseigne à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO) et à l’Ecole Normale Supérieure (ENS-Ulm).
Bibliographie sommaire
[1] Le nombre d’ECTS indiqué ici concerne uniquement les élèves de l’ENS. Pour les étudiants des autres Universités, le système est différent et dépend de la maquette des enseignements de tel ou tel cursus.